La sauvegarde à l'épreuve de la série / TSAM, Docomomo Switzerland
Event details
| Date | 26.04.2023 |
| Hour | 18:00 › 20:00 |
| Speaker | Giulia Marino |
| Location | Online |
| Category | Conferences - Seminars |
La sauvegarde à l'épreuve de la série.
Actualité du programme expérimental CROCS
Le premier programme de constructions scolaires initié par la Municipalité de Lausanne en 1950 s’achève quinze ans plus tard avec la réalisation de six écoles seulement. Le bilan est mitigé et, en 1965, la pénurie de locaux scolaires est toujours aussi criante dans une phase de croissance démographique exponentielle. Actif de 1965 à 1973, le Centre de rationalisation et d’organisation des constructions scolaires (CROCS) oeuvre ainsi dans le cadre d’un vaste programme d’études initié par la Municipalité de Lausanne. L’objectif est de « mettre au point une méthode nouvelle qui tende, dans le domaine spécial de la construction des bâtiments d’école à organiser, à industrialiser, à préfabriquer, afin de mieux utiliser les techniques modernes, les marchés de l’industrie et la main d’oeuvre à disposition. En bref, “Construire mieux, plus vite et plus économiquement” ». Les mots clé sont rationalisation et série.
Le procédé de construction métallique industrialisée issu de ces recherches est une réussite, avec une trentaine de bâtiments réalisés, et ce bien au-delà des frontières cantonales, une première en Suisse.
L’importance de l’opération est incontestable dans le panorama européen et la cohérence du corpus ne fait pas de doute quant au caractère remarquable de ces objets industriels produits en série grâce à une planification draconienne.
La valeur patrimoniale des écoles CROCS est cependant mise à rude épreuve par leur actualité, ponctuée par des rénovations lourdes et irréversibles. La notion d’authenticité devient ici cruciale : le critère de la représentativité de cette série emblématique de la production des Trente Glorieuses a laissé place à celui de l’unicité des quelques (très) rares objets dont les qualités intrinsèques sont préservées.
GIULIA MARINO est architecte diplômée de l’Université de Florence et docteure ès sciences de l’EPFL. Elle est professeure à l’UCLouvain, LOCI-LAB Bruxelles et collaboration scientifique au laboratoire TSAM de l’EPFL depuis sa fondation. Ses intérêts scientifiques se situent dans l’histoire des techniques de construction et des équipements du confort du XXe siècle, ainsi que dans les stratégies de sauvegarde et du patrimoine moderne et contemporain.
Elle est vice présidente de Docomomo Switzerland.
Actualité du programme expérimental CROCS
Le premier programme de constructions scolaires initié par la Municipalité de Lausanne en 1950 s’achève quinze ans plus tard avec la réalisation de six écoles seulement. Le bilan est mitigé et, en 1965, la pénurie de locaux scolaires est toujours aussi criante dans une phase de croissance démographique exponentielle. Actif de 1965 à 1973, le Centre de rationalisation et d’organisation des constructions scolaires (CROCS) oeuvre ainsi dans le cadre d’un vaste programme d’études initié par la Municipalité de Lausanne. L’objectif est de « mettre au point une méthode nouvelle qui tende, dans le domaine spécial de la construction des bâtiments d’école à organiser, à industrialiser, à préfabriquer, afin de mieux utiliser les techniques modernes, les marchés de l’industrie et la main d’oeuvre à disposition. En bref, “Construire mieux, plus vite et plus économiquement” ». Les mots clé sont rationalisation et série.
Le procédé de construction métallique industrialisée issu de ces recherches est une réussite, avec une trentaine de bâtiments réalisés, et ce bien au-delà des frontières cantonales, une première en Suisse.
L’importance de l’opération est incontestable dans le panorama européen et la cohérence du corpus ne fait pas de doute quant au caractère remarquable de ces objets industriels produits en série grâce à une planification draconienne.
La valeur patrimoniale des écoles CROCS est cependant mise à rude épreuve par leur actualité, ponctuée par des rénovations lourdes et irréversibles. La notion d’authenticité devient ici cruciale : le critère de la représentativité de cette série emblématique de la production des Trente Glorieuses a laissé place à celui de l’unicité des quelques (très) rares objets dont les qualités intrinsèques sont préservées.
GIULIA MARINO est architecte diplômée de l’Université de Florence et docteure ès sciences de l’EPFL. Elle est professeure à l’UCLouvain, LOCI-LAB Bruxelles et collaboration scientifique au laboratoire TSAM de l’EPFL depuis sa fondation. Ses intérêts scientifiques se situent dans l’histoire des techniques de construction et des équipements du confort du XXe siècle, ainsi que dans les stratégies de sauvegarde et du patrimoine moderne et contemporain.
Elle est vice présidente de Docomomo Switzerland.
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- Giulia Marino