Genre et espace public : l’espace n’est pas neutre / Urban Legends Trieste / Studio Gay Menzel

A travers le concept d’usager « neutre » les urbanistes et les concepteurs majoritairement masculins ont créé des espaces urbains  qui perpétuent des normes de genre inégalitaires. L’espace public est à la fois un miroir de ces inégalités et une influence sur celles-ci. Miroir, parce que l’espace public fait partie de l’histoire et qu’il perpétue les constructions inégalitaires des rôles féminins et masculins de notre société. Influence, parce que la configuration de l’espace influence nos perceptions et nos comportements. Même si à lui seul, l’espace n’a pas le pouvoir de lutter globalement contre les inégalités de genre, il peut y participer. Il est donc possible en repensant l’espace à travers une grille de lecture sensible au genre de lutter contre ces discriminations, et de réduire la perpétuation des inégalités.
Nos expériences de l’espace construit ne sont pas les mêmes en fonction de notre place dans la société. Elles dépendant de notre identité de genre, validité, âge, classe sociale, origine, orientation sexuelle, religion, etc. Dans nos sociétés où les rôles de genre sont fortement définis et binaires, les hommes*, les femmes* adoptent différentes attitudes et valeurs, et la façon dont iels éprouvent et perçoivent leur environnement varie également. L’analyse de l’environnement urbain avec une approche de genre nous aide à mieux comprendre nos expériences quotidiennes et les présupposés culturels dans lesquels elles sont immergées.

Deux membres de l’association LARES, professionnelles dans le domaine de la planification et de l’architecture, sont invitées à présenter cette approche et des outils analytiques de projet essentiels à la transformation sociale de nos espaces urbains. femmes* (hommes*) désigne toutes les personnes qui se reconnaissent en tant que femmes (hommes), personnes non binaires, transgenre et/ou intersexe