"Ils finiraient par l'aimer". Le Stade de la Pontaise à Lausanne

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Event details

Date 15.06.2021
Hour 18:0020:00
Location Online
Category Conferences - Seminars

Conférence de Franz Graf et Giulia Marino

« Ils finiraient presque par l’aimer », titrait la presse dominicale suisse romande en juillet dernier. Lui, c’est le Stade Olympique de la Pontaise à Lausanne, inauguré à l’occasion de la Coupe du Monde de football de 1954, et voué à la démolition depuis de nombreuses années déjà, pour laisser place à un projet d’« éco-quartier » porté par la municipalité. Eux, c’est une citoyenneté lausannoise qui (re)découvre cet objet emblématique au moment de la décision de sa disparition, et s’intéresse enfin à son histoire et son architecture « spectaculaire », pensée pour impressionner les juges du CIO lors de la candidature pour les Jeux Olympiques de 1960. 
En 2008, une étude scientifique avait établi l’incontestable valeur patrimoniale du stade – architecturale, technique, sociale –, valeur exceptionnelle confirmée depuis par une commission de spécialistes crée ad hoc. Aujourd’hui, dix ans plus tard, le débat est vif, caricatural par moment, opposant (encore et toujours) « nostalgiques » et « progressistes ». La mémoire collective est ici mise à l’épreuve d’une valeur d’usage contestée. « Ouvrage d’exception » qui mérite d’être sauvegardé, ou bâtiment obsolète qui entrave le développement de la « ville durable » ? À l’heure où le stade d’Helsinki (1933) est soigneusement restauré dans les règles de l’art du patrimoine monumental, et, à l’opposé, la menace pèse sur une icône de l’art de l’ingénieur, le stade de Florence de Pier Luigi Nervi (1932), l’histoire récente du Stade Olympique de Lausanne incarne le questionnement engagé à l’échelle européenne autour de la préservation des grandes infrastructures urbaines du XXe siècle.

FRANZ GRAF est architecte diplômé de l’EPFL. Il est professeur à l’Accademia d’architettura dell’Università della Svizzera italiana et à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, où il dirige le laboratoire des Techniques et de la Sauvegarde de l’architecture Moderne (EPFL-TSAM). Il est présidént de Docomomo Switzerland.
GIULIA MARINO est architecte diplômée de l’Université de Florence et docteure ès sciences EPFL. Elle est professeure de l’Université catholique de Louvain, Faculté LOCI-Bruxelles et chercheuse au laboratoire TSAM de l’EPFL. Elle est vice-présidente de Docomomo Switzerland et membre d’ICOMOS.

Practical information

  • General public
  • Free

Organizer

  • Docomomo Switzerland / TSAM

Contact

  • Tamara Pelège

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