FUGA : par la Compagnie ADN Dialect

Evoluant au sein d’une structure métallique interactive, une danseuse met en mouvement son support singulier, tout en générant des sons mixés électroniquement, en direct. Une fuite, une fugue (fuga) ou hors du temps, entre terre et ciel, dans un ailleurs intime, est ainsi imaginée.

Une sculpture chorégraphique et sonore

La création chorégraphique d’Angelo Dello Iacono embarque le spectateur dans un jeu d’équilibre qui symbolise des concepts antagonistes comme la vulnérabilité et le courage, la peur et la confiance, la pulsion d’agir et la retenue, la fragilité et la puissance. La structure métallique pyramidale maintient le corps dans un espace géométrique contraignant, comme un système sociétal infranchissable. Fuga invite à penser ensemble les notions de force et de grâce, capables d’insuffler une vitalité nouvelle.

Le titre Fuga provient du concept musical de la fugue où le thème fuit d’une voix à l’autre, et se répond. La danseuse Anaïs Glérant apprivoise la structure métallique d’environ 300 kg. Chaque toucher, chaque mouvement, chaque contact de la danseuse avec son support produit des sons variés, organiques, sensuels ou mécaniques. Appareillé de capteurs, cordes de piano et microphones, le dispositif est relié à un logiciel de traitement de sons en direct. A son tour, le compositeur et ingénieur du son André Uger reçoit les signaux acoustiques, suit les pulsions de la danseuse et crée électroniquement des mixages improvisés.

Le projet Fuga est réalisé dans le cadre du festival Les Culturelles piloté par le CDH-Culture. Il reçoit le généreux soutien du Canton de Vaud, de la Ville de Vevey et de la Fondation Engelberts.