Deux danseuses, Lia Schädler et Luana Voletnous emmènent au cœur du Campus pour une déambulation dansée. Elles nous font redécouvrir l’espace complexe des rues, patios, galeries, terrasses, jardins et couloirs en inventant des situations corporelles inédites, ludiques, toujours inattendues.
Visite mémorable assurée.
-------------------------------------- Le projet: Douceur de la ville est un projet créé en 2021 à Bâle par Lia Schädler et Luana Volet du Théâtre de l’extrême. Il consiste en une déambulation tendre sur le béton de nos villes. Les deux danseuses guident le public avec curiosité, légèreté et dynamisme. Celui-ci est tantôt spectateur, tantôt protagoniste. Douceur de la ville naît du questionnement entre douceur et béton. Où se trouve la douceur dans nos villes ? Pour tenter de répondre à cette question, Luana Volet et Lia Schädler ont demandé à des habitant.e.s quels étaient leurs lieux « doux » dans leur ville. En visitant ces lieux selon des règles prédéfinies, les danseuses ont créé des matériaux physiques qui rythment les différentes déambulations. Les déambulations sont principalement dansées et contiennent des courts moments de texte (adaptables selon la région géographique).
Douceur de la ville procède du concept de dérive formulé par Guy Debord. Le sociologue français théorise la psychogéographie, discipline qui interroge les effets qu’exerce un lieu géographique sur les comportements et les émotions des individus. Il s’agit de l’exploration des relations dynamiques entre la ville et le corps humain. Les dérives sont des façons d’arpenter des lieux sans but précis afin de se laisser surprendre par ce qui arrive ou pas.
A l’EPFL, Douceur de la ville est une promenade à travers le Campus, dans les espaces connus mais aussi moins fréquentés. Le public est guidé par des regards et des traces à la craie. Les danseuses se fondent dans l’architecture, la mettent en évidence, en révèlent des aspects et des usages inédits. Le rythme de la déambulation n’est plus celui d’un trajet habituel. Une contemplation active se produit. Le Campus devient un lieu vécu.
